Présentation

Les premiers sujets de mon travail ont été assez classique, à savoir l’homme et l’animal, associé à l’accumulation, l’accumulation de fil, de personnages, d’objets jetés et récupérés. Ma contrainte d’espace de travail m’a obligé à percevoir le volume autrement, et cette notion d’accumulation m’a permis d’exprimer mes idées dans des encombrements nettement plus important. Cette idée de collectivité, si on peut l’appeler comme ça, rend le sujet plus fort, plus puissant. Le petit s’agrandit. Il s’appui sur un autre petit qui ensemble deviennent plus imposant. Puis, ce qui a débuté comme un travail de matière fil et plaque, est devenu un travail sur les arbres. Chaque pièce en a appelé une autre, comme si les potentialités étaient infinies. Le sujet a pris le pas sur la matière : comment la matière peut se mettre au service du sujet et comment le sujet, somme toute banal, peut se décliner avec autant de possibilités. Ça en appelle aux racines, aux nœuds, écorces, ronces, épines, graines… Les écorces sont devenus habits végétales, qui ont muté vers le vêtements et la dentelle. C’est l’histoire d’un fil que l’on déroule et qui nous mène plus loin, encore et encore…

Concrètement, j’utilise la matière qu’est le fil de fer, en utilisant différents diamètres, afin de jouer sur les volumes, la finesse ou le la raideur des plus épais. Ce fil, matériau vulgaire, se prend pour une diva, il essaie de sortir de sa condition commune pour devenir une œuvre d’art, noble, et faire oublier son état de tout petit.

Mon travail actuel s’intéresse au regard, du comment on ouvre ses yeux, comment on prend le temps de s’arrêter pour observer… Ce qui est important, c’est ce que l’on contemple, et ce qu’on en fait. Laisse-t-on ce que l’on voit avoir un certain poids sur nos existences, ou bien passons nous notre route, vite, sans se poser?